LUCIE PLANTY

L’œuvre

Collection Particulière

2016
Peintures
Dimensions variables
Pièces Uniques
Courtoisie de l’artiste

L’œuvre « Collection Particulière » consiste à redonner une réalité matérielle à des tableaux spoliés disparus durant la Seconde Guerre mondiale, en les restituant en couleur et au format d’origine à partir d’archives photographiques en noir et blanc de très mauvaises qualités publiées sur internet. Avec l’aide d’un copiste et s’appuyant sur des recherches documentaires, Lucie Planty réalise ces peintures selon les techniques traditionnelles. Ils tentent ensemble, malgré le peu d’information, de saisir l’intention plastique de l’auteur, de retrouver les couleurs, deviner les détails, imaginer le format, la technique, le support. Les traces de l’histoire présentes sur internet sous forme de bribes d’informations lacunaires en décomposition ont permis de constituer cette collection de portraits, qui ont en commun d’avoir un fond coloré sans détail, et la présence d’un personnage historique ou anonyme qui ne fait rien d’autre que poser. Ces peintures proviennent d’époques différentes, d’artistes célèbres ou méconnus. La perte s’opère de trois façons, par le tableau lui-même, la personne représentée et l’artiste, dont il ne reste pour certains que peu d’œuvres. Il ne s’agit pas de copies à proprement parler, mais plutôt de reflets déformés, d’apparitions, de spectres sans doute bien loin de leurs formes tutélaires. Ces peintures apparaissent nues, sans cadre, comme des suppléantes misérables qui, par leurs traces inexactes, se portent garantes d’une histoire oubliée. Le cartel joue un rôle déterminant, c’est avec lui que s’arrête la fiction, que l’on comprend que ce que l’on regarde n’est qu’un souvenir fabriqué et factice.

Bientôt dispnible sur Artjaws

L’artiste

Lucie Planty est une jeune artiste française, elle vit et travaille à Paris. Elle élabore depuis plusieurs années une pratique multimédia autour des images d’histoires et de leur disparition, le plus souvent sous forme de livres, d’installations et de peintures. Elle a présenté son travail lors d’expositions collectives en Équateur (2016), Chine (2015) et République Tchèque (2014) ainsi que dans diverses institutions françaises d’art contemporain (Fondation Ricard, Palais de Tokyo, Cneai, Institut culturel Bernard Magrez…). En 2016, elle obtient le prix jeune talent lors de l’exposition « Au-delà de l’héritage » à l’église Saint-Pierre de Montmartre à Paris. La même année, elle est diplômée des Beaux-Arts de Paris avec les félicitations du jury, ce qui lui permet de participer à l’exposition « Felicita 17 » au Palais des Beaux-Arts. Elle reçoit à cette occasion le prix Albéric Rocheron. En 2017, elle est sélectionnée pour exposer au Salon de Montrouge. Ses pièces prennent la forme de recherches documentaires, sur l’art et l’histoire, qui s’associent à la fiction, et questionnent les modalités d’apparitions des évènements passés.