ORLAN

Les œuvres 

-Refiguration / Self-Hybridation n°14, 1998 Self-hybridation précolombienne, cibachrome, cadre bois, plexiglas Image : 150 x 100 cm Edition de 3 ex + 1 AP, AP1

-Masque Janus Ekoi Nigeria et visages de femmes Euro-Forezienne, 2003 Self-hybridation africainephotographie numérique tirée sur papier photographique couleur, cadre bois, plexiglas Image : 124 x 155,5 cm Edition de 7 ex + 1 AP, ed 1/7

-Masque heaume Suku avec oiseau et visage de femme Euro-Stéphanoise, 2000 Self-hybridation africainephotographie numérique tirée sur papier photographique couleur, cadre bois, plexiglas Image : 124 x 155,5 cm Edition de 7 ex + 1 AP, ed 1/7

Depuis 1990, ORLAN dénonçait les standards de beauté imprimés dans les chairs féminines et masculines via la chirurgie esthétique, à la suite de ce travail d’opérations-chirurgicales-performances ; ORLAN passe du réel au virtuel ; grâce à l’image numérique, du cyberware et de la vidéo… ORLAN entreprend une sorte de tour du monde des standards de beauté en vogue dans d’autres civilisations et époques. Ce travail comme à Mexico par les civilisations précolombiennes, entre autres ORLAN testera sur son image, les déformations du crâne chez les Mayas et les Olmèques, le strabisme, les nez postiches portés par les dignitaires Mayas, etc. Ses « Self-Hybridations » proposent des corps mutants de nouveaux critères de beauté en dehors des normes actuelles.

L’artiste

ORLAN est une artiste s’exprimant à travers différents supports : peinture, sculpture, installations, performance, photographie, images numériques, biotechnologies. C’est une des artistes françaises de l’art corporel les plus connues du grand public en France et à l’étranger. Son œuvre se situe dans divers contextes provocateurs, légitimée par son engagement personnel. Dès les années 1960, ORLAN interroge le statut du corps et les pressions politiques, religieuses, sociales qui s’y inscrivent. Son travail dénonce la violence faite aux corps et en particulier aux corps des femmes, et s’engage ainsi dans un combat féministe. Elle fait de son corps l’instrument privilégié où se joue notre propre rapport à l’altérité. Le travail d’ORLAN sur le corps se fait également par le biais de la photographie : ainsi trouve-t-on ce médium dans la photographie-sculpture du Baiser de l’artiste, mais aussi des photographies d’ORLAN en madone, dans le dispositif scénique des opérations chirurgicales – performances, photographies-affiches de cinéma, etc. ORLAN explore également l’utilisation des nouvelles technologies dans le domaine des arts. En 1982, avec Frédéric Develay elle crée le premier magazine en ligne d’art contemporain, Art-Accès-Revue, sur minitel. Dans son travail de la fin des années 1990 et du début des années 2000, les Self-Hybridations, l’artiste, par le biais de la photographie numérique et des logiciels de retouches infographiques, hybride des visages de cultures différentes (amérindiens, précolombiens, africains). ORLAN tente ensuite d’élargir encore les frontières de l’art contemporain en utilisant les biotechnologies pour créer une installation intitulée Manteau d’Arlequin, faite à partir de cellules de l’artiste et de cellules d’origines humaine et animale.