Eduardo Kac

L’œuvre

Télescope intérieur

2017
Vidéo, 12′
Edition de 5 exemplaires
Courtoisie de la Galerie Charlot, Paris

Une oeuvre conçue par Eduardo Kac et réalisée en collaboration avec l’astronaute français Thomas Pesquet dans l’espace à l’occasion de la mission «Proxima» de l’Agence spatiale européenne (ESA), lancée en novembre 2016.Réalisée à partir de matériaux déjà disponibles dans la station spatiale, l’oeuvre «Télescope Intérieur» est un instrument d’observation et de réflexion poétique, qui nous amène à repenser notre relation au monde et notre place dans l’univers. Elle consiste en une forme qui n’a ni dessus ni dessous, ni avant ni arrière. Vue d’un certain angle, elle laisse apparaître le mot « MOI », évocation de l’Humanité, d’un soi collectif ; d’un autre point de vue on y voit une silhouette humaine au cordon ombilical coupé, symbole de l’émancipation de nos limites gravitationnelles.Depuis les années 80, Eduardo Kac travaille à théoriser et produire des oeuvres d’art et de poésie qui remettent en cause les limites de la gravité. En 2007, il publie son manifeste «Poésie Spatiale». En 2017 le rêve de l’artiste est enfin réalisé ! Créer une oeuvre directement depuis l’espace, dans un état d’apesanteur à bord de la Station Spatiale Internationale.Ce projet visionnaire d’Eduardo Kac est rendu possible par l’Observatoire de l’Espace, le laboratoire arts-sciences du CNES (l’Agence spatiale française), avec le concours de l’ESA et le soutien de la fondation Daniel et Nina Carasso.

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L’artiste

Eduardo Kac est internationalement reconnu pour ses œuvres interactives sur le Net et sa pratique en bio art. Dans les années 80, pionnier de l’art des télécommunications pré-Internet, Eduardo Kac (prononcer “Katz”) est reconnu au début des années 90 avec ses œuvres radicales dans le domaine de la téléprésence.

Eduardo Kac propose un “art transgénique” à base d’organismes génétiquement modifiés à des fins artistiques. Après avoir défrayé la chronique avec le projet d’un lapin fluorescent vert (GFP Bunny (2000), ensuite nommé Alba), il s’interroge, dans ses installations Genesis (1999), Le Huitième Jour (2001), et Move 36 (2002/2004), sur les croyances modernes. Dans Genesis, Kac incite les participants à provoquer des mutations génétiques en temps réel, proposant un perfide et déstabilisant jeu par internet.

Son œuvre a été l’objet de nombreuses expositions aux Etats-Unis, en Europe, en Amérique du Sud, et en Asie.

Kac utilise des supports variés pour créer des formes hybrides à partir des opérateurs conventionnels des systèmes de communication existants. Il fait intervenir les participants dans des situations comprenant des éléments comme la lumière, le langage, des lieux éloignés les uns des autres, la télérobotique, la vidéo conférence, les éléments biologiques, la vidéo, l’échange et la transformation de l’information au travers des réseaux. Il se base fréquemment sur les interventions des participants et l’inachèvement indéfini des situations. Son œuvre est un encouragement aux interactions dialogiques et est une mise en confrontation de problèmes complexes comme l’identité, la communication, la médiation, et la responsabilité.