JEAN-PIERRE ATTAL
Les œuvres
Paysage Ethnographique #02, #09 #14
2012
75x100cm / 120 x 160 cm
Tirages Lambda satinés
Montage numérique
Edition 1/5
Cette série photographique s’inscrit dans la thématique de la représentation de la société urbaine que Jean-Pierre Attal aborde depuis une quinzaine d’années. L’idée de cette série survient en 2011, moment à partir duquel il rassemble des photographies de personnages sur l’Esplanade de la Défense puis cherche à les intégrer dans un paysage. Jean-Pierre Attal a la volonté d’offrir au public une esthétique qui tend à provoquer un impact immédiat. Attal se place au niveau de l’ethnologue et de l’anthropologue afin d’explorer l’intimité anonyme de la société urbaine. Il utilise un grand format afin d’offrir une double lecture de l’image. Une vue de loin nous permet de distinguer une mosaïque, mais lorsque l’on s’approche, on se rend compte de l’infinité des détails qui la constitue. Des hommes et des femmes acteurs de la cité, sont sortis d’un contexte urbain et dérivent au hasard dans un paysage naturel sans avoir conscience de leur environnement. Ces personnages sont figés dans ce cadre naturel et apparaissent alors individualisés livrant des détails, de manière neutre sur la catégorie sociale à laquelle ils appartiennent. Jean-Pierre Attal extrait ces individus de la mégalopole survoltée et les place dans un paysage neutre, naturel. Ce contraste produit un choc surréaliste qui attire notre regard sur chaque individu de la photographie et nous plonge dans leur intimité. Alors que nos villes constituent un monde où l’on se croise mais ne se rencontre jamais, l’artiste prend le contrepied de cela en nous offrant un regard unique sur l’individu pris à partie de la foule urbaine et placé dans ce paysage naturel. Si l’homme de la rue observé dans son décor urbain d’origine est presque invisible il réapparait grâce au paysage naturel. Enfin on ne peut nier qu’il s’agisse d’une œuvre digitale car les flous posés sur les visages assurent l’anonymat de ces personnes mais rappellent également qu’il s’agit bien d’une photographie allégorique et non de portraits.
L’artiste
C’est en 2000 que Jean-Pierre Attal commence à travailler sur une représentation de la société urbaine. Il propose dans ses photographies un regard sur la place de l’individu dans la ville. Ces œuvres de grand format nous proposent un arrêt sur image de la mégalopole survoltée. En 2001 il rencontre le collectif « l’entreprise » et participe avec eux à de nombreuses expositions et événements aussi bien en France qu’à l’étranger. Les années suivantes il collabore avec différentes galeries parisiennes, expose dans des centres culturels, participe à des biennales d’art contemporain. Il est représenté à Paris depuis 2006 par la Galerie Olivier Waltman et expose avec elle dans de nombreuses foires d’art contemporain internationales : Art Paris, London Art Fair, Art London, Art Miami, Art Wynwood, Pulse New York. En 2008, Teymour Edition publie son livre: « Chroniques Urbaines ». Plus récemment, Jean-Pierre Attal participe à l’ouverture de Plateforme un espace de diffusion, de création et de ressource pour l’art contemporain à Paris, dont il est un membre actif depuis sa création en 2010. Ces œuvres ont été acquises par des fondations et des collections publiques telles que la Bibliothèque Nationale de France ou Le musée Carnavalet.