LUC COURCHESNE
L’œuvre
Portrait n°1
1990
Ordinateur, Interface tactile, Moniteur, Cadre d’aluminium
Installation interactive
COurtesy Pierre-Françoi Ouelette Art Contemporain
Edition 5
C’est en 1980 que l’idée d’un visiteur engageant une conversation avec l’œuvre elle-même lui est venue, et c’est en 1989 que les moyens de réaliser le projet sont apparus. Marie est une montréalaise dans la trentaine (jouée par Paule Ducharne) et qui semble perdue dans ses pensées. Sélectionnez une question type qui va engager une conversation avec elle et qui se développera au fil de votre curiosité et des humeurs du personnage. Un manque de tact écourtera la rencontre qui autrement pourra donner lieu, entre autres choses, à un échange intime sur l’amour dans le contexte d’une rencontre virtuelle. Cette installation vidéo interactive Portrait n°1 explore le portrait à l’âge des technologies de l’information et du cyberespace. Après le portrait peint et le portrait photographique, le portrait hypermédia s’intéresse à la personne en cherchant cette fois à capter des fragments de gestes.
L’artiste
Luc Courchesne vit et travaille à Montréal. Il est professeur honoraire de l’Université de Montréal, membre fondateur de la société des Arts technologiques et membres de l’Académie royale des arts du Canada depuis 2010. Né au Québec en 1952, il est diplômé de la Nova Scotia College of Art and Design mais également d’un master of Science in Visual Studies of Massachusetts Institute of Technology (Cambridge). Sa pratique artistique prend essor en 1984 alors qu’il coréalise Elastic Movies, une des premières œuvres utilisant la vidéo interactive. Il participe à l’émergence des arts médiatiques et numériques en proposant des portraits interactifs aux systèmes d’expérience immersive. Le portrait est en lui-même genre artistique traditionnel que Luc Courchesne veut moderniser en l’étudiant à travers le prisme des nouvelles technologies. Plus récemment, c’est sur le paysage, un autre genre traditionnel, que porte son attention. Il a inventé un dispositif qui permet une immersion visuelle totale, et contribue par des installations et ses images « panascopiques » à transformer le spectateur de l’œuvre en visiteur, acteur et même habitant de ses dispositifs expérientiels.Son travail fait partie de plusieurs grandes collections d’Amérique du Nord, d’Europe, et d’Asie, et a été présenté dans le cadre de plus de 100 expositions importantes à travers le monde. Il remporte notamment le Grand prix de la Biennale 1997 du InterCommunication Center à Tokyo ainsi que le prix d’honneur dans la catégorie arts interactifs des Prix Ars Electronica en 2002.