LIA GIRAUD
Les œuvres
Algaegraphies : Canopée
2015
65 x 300 cm
Images vivantes formées par des micro-algues
Algaegraphies, impressions numériques
Courtesy Lia Giraud
Edition 2
Algaegraphies : Entropie I, II, II, IV, V
2015
35 x 60 cm
Images vivantes formées par des micro-algues
Algaegraphies, impressions numériques
Courtesy Lia Giraud
Edition 10
Les Algaegraphies sont des « images vivantes » formées par des micro-organismes photosensibles. Ceux-ci s’organisent dynamiquement pour répondre aux variations lumineuses. Les photographies présentées restituent deux processus de perturbations picturales crées par cette matrice biologique.
La Canopée met en scène un écosystème artificiel luxuriant qui abrite différents spécimens urbains. Cette mosaïque retrace les 70 étapes amenant à la disparition progressive de l’espace figuratif. La série des Entropies reprend 5 détails de la composition. La dissipation du paysage s’effectue ici à l’aide d’un scanner dont le mode d’acquisition induit une modification comportementale des cellules.
Plaçant les micro-algues comme support d’une réflexion technique et symbolique de l’image, le projet Algaegraphique questionne la nature des représentations issues de notre sphère techno-scientifique. Il s’attache plus particulièrement à explorer les zones d’interdépendances existant entre une entité biologique et son environnement technique.
Les recherches de Lia Giraud sont menées dans le cadre du doctorat SACRe PSL Research University et avec le soutien de l’EnsadLab « Réflective Interaction »
Réalisation : Lia Giraud
Aide à La réalisation : Olivier Goulet
Système de prise de vue Sérielle : Olivier Gade
Conseil scientifique : Claude Yéprémian
L’artiste
L’artiste Lia Giraud est artiste chercheuse, née en 1985 à Paris.
Depuis 2013 elle est doctorante au sein du programme “Sciences, Art, Création, Recherche” (PSL*) et étudiante dans l’axe de recherche « Reflective interaction » (EnsadLab). Elle débute ses études à l’École nationale supérieure d’art de Cergy-Pontoise (ENSAPC) et poursuit sa formation à l’EnsAD dans le secteur photo-vidéo dont elle sort diplômée en 2011.
Nourrie par la pratique documentaire, ses premiers travaux engagent une réflexion sur l’image et le rôle qu’elle occupe dans notre construction de la réalité. Elle s’intéressera notamment à l’influence des nouveaux modes de représentation numériques et à la façon dont ils côtoient notre sphère biologique. En 2010, elle crée en collaboration avec le biologiste Claude Yéprémian (Muséum National d’Histoire Naturelle) le procédé d’Algaegraphie qui s’imposera comme manifeste de ses recherches. Cette première expérience en laboratoire marque un tournant dans son processus de création qui se caractérise désormais par une pratique entre art et science. Ses projets se construisent en lien étroit avec des équipes de chercheurs dépendant d’institution telles que l’Institut Curie, l’ENS, l’université Pierre et Marie Curie, la Paillasse. Dans ses travaux plus récents, Lia Giraud utilise les processus biologiques comme outils opérants de l’oeuvre. Ces dispositifs hybrides s’attachent à offrir une expérimentation sensible et réflexive du vivant à l’ère où se déploient les sciences et techniques. Ses travaux ont été montrés dans differentes manifestations Science et Art, au Cent-quatre (Paris), au Fresnoy, au Prix Cube 2014, au Festival Images de Vevey (Suisse) et plus récemment à la Dutch Design Week (Pays-bas).