LAURENT BOLOGNINI
L’œuvre
Éclectîk Soviétik
2015
100x5x33 cm
Installation lumineuse
Pièce Unique
Courtesy de l’artiste
Laurent Bolognini a étudié la photographie pour enfin travailler la lumière appareillée de moteurs. Ses recherches s’inscrivent donc dans la continuité des pratiques cinétiques et lumineuses qui ont émergé au début des années soixante. Et ses œuvres, qui souvent se ressemblent, sont pourtant très différentes les unes des autres. On y voit parfois la représentation d’infimes particules, parfois l’évocation de lointaines étoiles. L’extrême vitesse des moteurs aidant, se sont des dessins qui impriment nos rétines. Les spectacles de Laurent Bolognini émergent de l’invisible en tirant partie de la limite de notre vision, de sa relative imperfection qui sied toutefois aux cinéastes. Les circonvolutions de lumière étant aussi lisses que celles d’électrons ou de lunes. Ce sont en effet de petites expériences de laboratoire que l’artiste réalise dans les espaces de galeries ou musées, entre l’art et les sciences ! Car si l’art numérique est une tendance, c’est aussi une composante du corpus des relations art/science qui se cristallisait déjà dans les courants humanistes florentins de la Renaissance.
(Dominique Moulon)
L’artiste
Laurent Bolognini débute sa carrière par une formation de photographe à la Société Française de Photographie. Il travaille depuis 90 comme concepteur lumière. C’est en 1998 qu’il conçoit et réalise son premier “Galiléographe“, appareil à tracés lumineux pour Benvenuto Cellini de Berlioz, réalisé dans le cadre de la bourse de recherche de l’académie de France à Rome. S’ensuit, en 1999 la première exposition du “Galiléographe n°1“ à l’espace Electra, rue Récamier à Paris. à partir de l’année 2000, commence pour l’artiste une longue aventure de partenariat entre son travail plastique, le monde du spectacle et celui des compositeurs, qui prend tantôt la forme d’exposition tantôt de performances. “Illumination“, est un événement qui témoigne de ce passage entre le monde des arts du spectacle et celui des arts plastiques. Pour ce spectacle exposition lumino sonore, l’artiste y présente le Galiléographe n°1, sur une musique de Frédéric Costa. En 2001, Laurent Bolognini conçoit et réalise le Galiléographe “Olympia“ pour les Contes d’Hoffmann au grand théâtre de Genève, mis en scène par Olivier Py. L’artiste collabore aussi avec le milieu musical, proposant des installations lumineuses pour des concerts d’improvisation : au théâtre de Compiègne, sur une musique de Patrice Moulet, au festival Musique Démesurées à l’opéra de Clermont-Ferrand, à l’arsenal de Metz, pour le concert “antre ciel “ sur une musique des compositeurs Grisey, Xenakis, d’Adamo, Narboni, Matalon, ainsi qu’en Grande-Bretagne avec le Quatuor arcanes à Londres et Cambridge. Outres ses expositions régulières dans différentes galeries, Laurent Bolognini a eu l’honneur à plusieurs reprises de présenter ses machines lumineuses lors de grands évènements artistiques, comme la Biennale d’architecture de Venise, les nuits Blanches de Paris, la nuit des Musées à Cassel. Plusieurs oeuvres ont récemment fait l’objet d’acquisitions par des institutions publiques et privées dont “Electra“ au Mac/Val (Vitry sur Seine), Variations #2 et F-Vecteur à Borusan Contemporary (Istanbul, Turquie).