JULIO LE PARC

Les œuvres 

Cercle en contorsion sur trame

1966
Bois, moteur, lentille
Technique mixte

Projection

1966
Bois, moteur, lentille
Technique mixte

Les expériences avec les « contorsions », ont pour origine quelques-uns des thèmes des ensembles de  » mouvement surprise « . Et, comme dans d’autres cas, ils ont été développés indépendamment. Les  » contorsions « , par exemple, utilisent des rubans flexibles de rhodoïd blanc formant des cercles placés sur un fond noir, devant lequel ils se déforment lentement, actionnés par deux manettes commandant des vitesses différentes (moteurs de 5 t/min et 4 t/min). Le même principe utilise par ailleurs des rubans d’acier inoxydable poli. Placés devant un fond rayé, ils recueillent et déforment les raies dans leur mouvement. Placés parfois sur un fond blanc, l’incidence évidente de la lumière s’ajoute aux déformations des rubans, ce qui l’amena logiquement aux recherches avec la lumière artificielle dirigée.

L’artiste

Fils de cheminot, Julio LeParc est né le 23 septembre 1928 dans la ville de Mendoza, au pied de la cordillère des Andes, en Argentine. En 1942, il s’installe à Buenos Aires avec sa mère et ses frères. Ouvrier apprenti dans une usine de maroquinerie la nuit, il prépare l’examen d’entrée à l’Ecole des Beaux-Arts. Après quelques années aux Beaux-Arts, il décide de venir à Paris avec certains de ses camarades. Il obtient une bourse du Service culturel français, ce qui lui permet d’arriver à Paris le 4 novembre 1958. Avec son groupe d’artistes venus de Buenos Aires, ils analysent les œuvres des artistes contemporains et d’avant-garde, repérant les contradictions et les limites à dépasser. Précurseur de l’art cinétique et de l’Op Art, il participe en 1960 à la fondation du groupe GRAV (groupe de recherche d’art visuel) qui concrétise, donne forme, organise et développe la confrontation d’expériences et d’idées. En 1966, est organisée sa première exposition personnelle à la Howard Wide Gallery à New York. La même année, il gagne le Grand Prix de la peinture à la Biennale de Venise. Artiste engagé, c’est en mai 1968 que sa participation active à « l’atelier populaire » des Beaux-Arts mène à son expulsion de France. Il lutte aussi contre les dictatures en Amérique latine. En 1972, le musée d’Art moderne de la Ville de Paris lui propose une importante rétrospective qu’il refuse en la jouant à pile ou face. Julio Le Parc fut également lauréat du grand prix international de peinture de la biennale de Venise. A travers ses œuvres, Le Parc privilégie « le rapport direct avec le public sans explication ni commentaires ». Il veut trouver avec le public les moyens de « combattre la passivité, la dépendance ou le conditionnement idéologique, en développant les capacités de réflexion, de comparaison, d’analyse, de réaction et d’action ». Julio Le Parc est une figure emblématique de l’histoire de l’art qui lui vaudra de nombreuses expositions dédiées à son travail, notamment au palais de Tokyo en 2013.