CHRISTOPHE LUXEREAU
Les œuvres
Vanité Noire
2009
100 x 100 cm
Image numérique
Courtesy Christophe Luxereau, Galerie Vanessa Quang
Edition 4/5
Sunset
2015
70 x 50 cm
Images numériques
Courtesy Christophe Luxereau, Galerie Vanessa Quang
Edition 1/5
Chemical Sunset, est une série de 36 vues, ready-made photographique évoquant la fin annoncée de l’image argentique. Le décliné dans les bains chimiques, révèle des paysages de soleil couchant, pure matière tirée de film dégradé. Ces photographies évoquent le moment de bascule entre l’image physique et sa dématérialisation numérique. Un dernier hommage à la matière, texture et aux codes de la photographie argentique. Ses vues s’inscrivent dans une réflexion sur la lumière, une histoire de l’art dans la lignée des vues de la cathédrale de Rouen de Monet, du mont Fuji par Hokusaï ou encore de l’œuvre de Rothko. C’est une proposition née de l’accident, de l’incertain, composant fondateur de l’art sensible. Son utilisation de l’argentique s’est arrêtée, comme pour de nombreux photographes professionnels,au milieu des années 90. Il a vu le vent du numérique se lever, annonçant l’obsolescence de la chimie et la nostalgie prévisible de l’aléatoire déjoué désormais par la facilité technique. Il n’en reste aujourd’hui qu’un souvenir suranné de décors capturés dont l’émotion reste la seule trace.
Deuxième volet faisant suite aux psychotropes, Vanités s’inscrit dans une réflexion sur la virtualité et ses sources dans l’art. La série de crânes nous renvoie à cette nécessité de possession même au sein des communautés virtuelles telle que Second life. Ces crânes nous rappellent aussi que la virtualité est associée à cette idée de survie sous forme désincarnée, de corps sans organe qu’est le réseau (Internet). La série est basée sur un modèle de crâne en 3d réalisé par l’artiste dont chaque couleur évoque un bien matériel.
L’artiste
Né en 1966. Vit et travaille à Paris. Diplômé de l’école des Beaux-Arts et de l’école d’architecture en ingénierie civile. Christophe Luxereau compte parmi les artistes dont les territoires d’expérimentation se situent dans cet entredeux de l’hybridation, entre réel et virtuel. Il augmente, par l’image, les êtres, les corps ou seulement les membres, pour mieux nous évoquer un monde à l’ère des biotechnologies. De l’histoire de l’art, il retient les thématiques universelles tandis que sa pratique se situe dans un « après la photographie ». Et c’est finalement par la mise en scène qu’il sollicite notre imaginaire en attirant notre attention sur des problématiques sociétales et philosophiques.