JULIEN BORREL

L’œuvre

La Vaisselle

2013
Vidéo numérique Full HD
5min. 27sec.
Courtesy of the artist
Edition 3 + 1IEA

 

Piles

2014
25 x 115 x 25 cm
Faience blanche
Sculpture
Courtesy of the artist

 

C’est en faisant la vaisselle dans son appartement d’étudiant, que les questions de gain de place et d’optimisation de l’espace lui sont venues. Aussi le rapprochement avec les « piles de données » en informatique l’a influencé sur la création de lois autour du rangement. Enfin, les trois « zones » et le mouvement des objets sont en lien avec le casse-tête « les tours d’Hanoï ». Cette œuvre s’intéresse de façon peu commune à la vaisselle rangée. Durant cette vidéo, Julien Borrel commence par énumérer les définitions données par le dictionnaire, tandis qu’au fur et à mesure les définitions se complexifient en s’appuyant sur des théorèmes mathématiques et des concepts relatifs à la programmation informatique. Une fois le sujet largement encadré par la parole et la théorie, on assiste à une chorégraphie dans laquelle chaque geste est régi par cette logique scientifique et rationnelle, il empile de La Vaisselle jusqu’au déraillement de son système.

Après la réalisation de La Vaisselle, son désir était d’extraire une caractéristique sculpturale de la vidéo. Il souhaitait faire des vues en coupe de piles de vaisselle, de trouver un geste naïf et simple, destructeur et créateur à la fois. Chaque pile est présentée de telle sorte que l’on puisse observer comment elles sont construites. En effet, cette disposition particulière laisse apparaître une vue en coupe de chacune d’elles. La coupe unifie les objets, ils ne forment plus qu’un. Ces compilations figent des moments passés, seul ou à plusieurs, au petit déjeuner, à midi ou au souper.

L’artiste

Né à Noisy-Le-Grand en 1987, Julien Borrel vit et travaille à Montpellier. Après avoir suivi une formation scientifique, Julien Borrel se lance dans une carrière artistique. Empreint de culture scientifique et technique, il prend acte de la présence des algorithmes dans nos existences et prolonge l’application scientifique plus loin que nécessaire. Il les applique à l’inutile, les laissant tourner en boucle ou dérailler. Il pose un regard « d’expert naïf » sur les objets qui l’entourent au quotidien, et essaie de les définir de manière rationnelle. Les objets se forment dès que les limites de ces algorithmes sont atteintes, ou lorsqu’un déraillement subvient. Parfois c’est une boucle vaine, sans but qui s’installe. Le travail de Julien Borrel est de plus en plus reconnu, il a notamment été sélectionné pour le 60° salon de Montrouge, au Beffroi de Montrouge en 2015. Il a également présenté La Vaisselle, Piles et Un parfait cercle lors de l’exposition itération organisée par la galerie Saint-Ravy à Montpellier en 2014.