ROLANDO PEÑA

Les œuvres 

Mene Digital

1989
1 tirage de 100 x 100 cm
3 tirages de 30 x 30 cm
Images numériques
Programmes digitaux
Courtesy Rolando J Carmona
Edition (100 x 100 cm) 1/5

 

Or Noir

1989
Vidéo
Courtesy Rolando J Carmona 

« Méne digital » (1990) est une des premières œuvres numériques au Venezuela. Le livre a été publié en 1993 mais l’artiste avait commencé à développer ce projet depuis la fin des années 80, au centre scientifique d’IBM. Ce fut un travail ardu mais merveilleux à réaliser, dont le développement s’étala sur un an et demi. Il utilisait un traceur de rayons. Parmi les diverses techniques qui avaient été développées pour le calcul graphique, dans le but de créer des images fractales solides, il utilisait le système WINSOM. Il permettait de créer des volumes, des modules et des objets concrets construits à partir de « primitifs géométriques », tels que des blocs, des cônes et des sphères en utilisant trois opérations fondamentales : l’union, la soustraction et le recoupement de volumes. Les volumes réalisés avec Winsom, ont été calculés sur l’ordinateur hôte « IBM 3090 au Venezuela » et développés dans la

L’artiste

Rolando Peña est un artiste vénézuélien né en 1943. Il est l’un des pionniers de la scène underground latino-américaine des années 60, et une figure majeure de l’art contemporain vénézuélien. Surnommé le « Prince noir », Pena a été formé à la danse et au théâtre. Il a créé de nombreux happenings, projets de cinéma expansif, projets multimédia et performances entre Caracas et NY depuis 1964. Il fait partie de cette génération de pionniers qui arrivèrent à la technologie en partant de l’art conceptuel, dans l’intention de créer un espace de dialogique entre l’œuvre d’art et le spectateur. Il développe d’abord ses « expériences » en utilisant les technologies analogiques, jusqu’aux années 80, quand il intègre les laboratoires d’IBM à Caracas. Depuis ce moment jusqu’à aujourd’hui il élabore une vaste production d’œuvres multimédia, générant des espaces virtuels, animations digitales ou sculptures 3D afin de réfléchir sur son obsession : « l’or noir » (Le pétrole). Il a fait du baril doré à la fois une icône et une allégorie de notre époque. Depuis plus de quarante ans, il s’est identifié à la fois personnellement et artistiquement au seul thème du pétrole. Il reconnait la puissance presque divine que l’on accorde à cette substance noire (appelée Mené pour les indiens qui l’utilisaient simplement pour imperméabiliser leurs pirogues.) En 2014 il réalise une exposition personnelle « Noir sur Noir », à l’Alliance Française du Caracas, au Venezuela. Il expose en 2012 lors d’une exposition « Le déversement de pétrole-Rio Guarapiche » à Velada Santa Lucia à Maracaibo au Venezuela. Il a également participé à de nombreuses expositions à l’international (Paris, Etats-Unis, Angleterre, Espagne, Italie, Allemagne, Porto Rico, Cuba). En 2014, on lui décerne un « Hommage spécial à Rolando Pena » lors de la 3ème biennale internationale de la Merida, la même année, le Collège des architectes du Venezuela lui accorde une reconnaissance « MultiMedia Art Master 2014 ». De très nombreuses collections publiques possèdent des œuvres de Rolando Pena, telles que la Galerie d’Art National de Caracas, l’Alternative Museum de New York, la Maison des Amériques à La Havane, Cuba, le musée d’art moderne de Bogota, Colombie, le musée d’art moderne de Ljubljana, Slovénie, au musée des Jacobins à Morlaix en France, musée des Arts des Amériques à Washington (USA).